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Faire le tour des côtes françaises pour tenter d’analyser l’évolution des prix dans ce secteur particulier montre des disparités importantes selon les régions. Il s’agit en effet d’un marché hétérogène, composé très majoritairement, pour certaines communes de résidences secondaires et pour d’autres villes, moins touristiques, d’un marché plus traditionnel de résidences principales.
Dans les grandes régions touristiques françaises, dont la réputation dépasse le cadre national, le prix médian au m2 de bon nombre de communes est souvent supérieur à 4.000 Euros, dépassant même les 5.000 Euros à Bandol ou au Lavandou. Si les stations de la Côte-d’Azur restent en tête de ce classement, les villes réputées du littoral atlantique sont aussi concernées : Biarritz (4.459 Euros), Arcachon (4.883 Euros), Trouville (4.074 euros) ou Le Touquet-Paris-Plage (4.114 Euros), sont des exemples qui confirment un niveau de prix élevé et souvent largement supérieur à celui de métropoles de plus grande importance, mais éloignées de la mer.
D’autres communes, au parc immobilier plus diversifié, affichent un prix médian compris entre 3.000 et 4.000 Euros. C’est le cas par exemple pour Nice (3.564 Euros), Vallauris (3.539 Euros), Palavasles- Flots (3.886 Euros) ou La Rochelle (3.471 Euros).
Enfin certaines communes de littoral sans vocation touristique marquée (villes industrielles, ports) présentent des niveaux de prix médian au m2 nettement inférieur : 10 communes restent en dessous du seuil de 2.000 Euros au m2. Ainsi Dunkerque affiche un prix médian au m2 à 1.650 Euros, Saint-Nazaire est à 1.789 Euros et Narbonne à 1.803 Euros. La clientèle de ces villes, plus régionale, recherche avant tout de l’habitation principale et l’effet « résidence secondaire » ne se fait pas ressentir.
Evolution
Comme dans le reste de la France, le tassement des prix est sensible sur le littoral : on note une baisse des prix médians sur un an dans près des trois-quarts des communes analysées. Certaines communes décrochent, mais beaucoup sont concernées par une baisse plus maîtrisée, entre -2 et -5 % (Cagnes-sur-Mer, Gruissan, Pornichet, Sète). Cependant certaines villégiatures conservent un fort dynamisme (Capbreton avec + 17,2% ou Trouville-sur-Mer avec + 13 ,3%).
Ce phénomène de baisse devrait permettre, dans certains cas, le retour d’acteurs locaux sur des marchés dont ils avaient été exclus, du fait de la forte hausse des prix.
De façon générale, on note que l’évolution des prix depuis les dix dernières années reste positive, ce qui n’est plus forcément le cas à 5 ans pour un certain nombre de communes comme par exemple La Baule dont l’évolution à dix ans est de 30% d’augmentation mais une baisse de 14,7% à 5 ans ou Saint-Raphaël, dont l’évolution à dix ans est de 40,1% d’augmentation mais une baisse à 5 ans de 5%.