S’il est de principe qu’il n’existe pas de hiérarchie entre les codébiteurs d’une même obligation alimentaire (Civ. 2 janv. 1929), il est d’usage que les devoirs issus du mariage priment sur ceux issus de la parenté. En droit, le mariage fait naître des obligations entre les époux parmi lesquelles se trouve le devoir de secours qui permet à l’un des époux dans le besoin de demander une aide à son conjoint (article 212 du code civil). Toutefois, si ce dernier ne dispose pas de ressources suffisantes, le parent dans le besoin peut faire appel à titre subsidiaire à ses enfants (et descendants) conformément à l’article 205 du code civil.
La notion de besoin n’est pas définie par la loi ; elle peut être assimilée à une forme de « devoir de charité ». C’est au juge d’apprécier si la personne est ou non dans le besoin.